Il s’agissait d’une opportunité en or de rencontrer de potentiels clients ; l’occasion de faire de la publicité et de montrer l’art comorien via les produits SwanaaKom.
Chaque artisan y a mis de son cœur pour la mise en place des stands, l’accueil, la vente des objets etc.
Et, afin de mieux sensibiliser le public au savoir faire comorien, les artisans ont également installé trois ateliers : un de tressage, un de nattage, un de calligraphie. Les enfants ont ainsi pu s’exercer à ces techniques et emporter avec eux leurs réalisations.
Une activité très intéressante pour les curieux, les passionnés d’artisanat et bien sûr nos futurs clients.
Afin de partager ces grands moments, nous avons interviewés deux artisans qui se sont impliqués activement dans cet évènement.
Interview de Mr Ali Abdou Hassane, et Mme Amina Abdallah
- Qu’est ce qui vous a poussé à participer à cet évènement ?
Il s’agissait là d’un endroit stratégique pour cibler des clients de différents rangs sociaux. Et, cela allait nous permettre d’amplifier notre réseau de communication
- Comment se sont déroulées les démarches initiales à cet évènement ?
Tout d’abord, nous avons assisté à des réunions d’organisation avec des responsables de l’école.
En même temps, un comité de pilotage de l’évènement a été mis en place par les artisans. L’objectif étant de dispatcher les tâches à effectuer en petit groupe. Cela a permis à chacun de se sentir impliqué.
On pouvait noter par exemple, des groupes :
chargé de la communication
chargé des produits
chargé de la vente
traducteur
chargé d’animer les stands - ateliers
- Quelles étaient les objectifs recherchés en participant à cet évènement ?
On voulait essentiellement se faire connaître ; vendre et montrer la qualité de nos produits design.
- Comment se sont déroulées les activités le jour J ?
Les ventes ont été assez fructueuses, mais malheureusement l’atelier de démonstration du tressage n’a pas connu un franc succès.
- Quels points négatifs noteriez-vous ?
On a pu s’apercevoir, qu’il y avait par moment un manque de rapidité de la part de certains d’entre nous au niveau du travail de préparation.
L’atelier tressage n’a pas été convaincant, étant donné le nombre infime de participants, et ce, bien qu’il ait été gratuit..
- Quelles sont les points positifs à retenir ?
Les ventes furent intéressantes, au vu que l’évènement ne reposait que sur une journée.
Il y a eu un nombre important de visiteurs ; ce qui est bien pour notre image de marque.
Certains clients ont même demandés à venir visiter notre boutique
Le programme établit par les artisans a été respecté.
- Un dernier conseil à nous livrer ?
Pour la survie de notre boutique, de notre marque, il serait judicieux que tous les artisans soient plus présents pour l’association.
Plus de volonté, plus de disponibilité et meilleur sera le fruit que nous récolterons.
Et, il ne faut cesser d’intensifier la communication auprès du grand public.
Tels furent les mots de l’animatrice à l’issu du défilé de mode de SwanaaKom, le dimanche 11 mars dernier.
Depuis quelques semaines, le petit groupe des couturiers et couturières de SwanaaKom, celui qui se retrouve habituellement le jeudi après-midi pour travailler ensemble au 3C (Café Création Couture), étaient en effervecence : on leur avait proposé de participer à un défilé de mode!!
Ils l'avouèrent par la suite, leur première réaction à cette proposition n'avait pas été un franc enthousiasme, un défilé de mode représente beaucoup de travail et de disponibilité, pour un gain immédiat sans doute nul. Néanmoins, au fil des discussions, sept d'entre eux se sont laissé prendre par l'envie de montrer leurs talents et de sortir des housses de matelas ou des robes simples qui sont leur lot quotidien. Ils ont d'abord choisi un thème : le tissu saharé, un tissu traditionnel à rayures décliné en multiples couleurs, un tissu de fête réservé aux femmes. Pour beaucoup d'entre eux, la phase de dessin des modèles n'a pas eu lieu, ils n'arrivaient pas à styliser sur le papier les créations qu'ils avaient en tête. Il a donc fallu faire confiance... Ensuite, la question des mannequins qui allaient défiler se posa. Pour eux tous, ce fut évident, ce serait eux qui défileraient et qui montreraient leurs ouvrages.
Trois répétitions en musique et minutées plus tard, le jour J arriva. Une esthéticienne professionnelle avait été recrutée pour l'occasion : elle mit 6 heures à coiffer et maquiller tout le monde, une débauche de postiches, de couleurs et de paillettes, l'air était vraiment à la fête.
Et la musique retentit : il fallut y aller. Et là, tout le monde fut ébahi. La petite couturière cachée derrière son voile était devenue un vrai mannequin, fière d'arborer le fruit de son imagination et de son travail.
Les spectateurs présents, plus de 130 personnes invitées à ce gala, ont apprécié le fait que les modèles étaient proposés par des femmes qui leur ressemblaient et non pas des jeunes-grandes-et-minces comme c'est l'usage. De même, les sages décolletés et les longueurs raisonnables ont fait l'objet de commentaires approbateurs : "ça c'est la vraie femme comorienne" entendait-on fuser.
Un modèle a été vendu le soir même, des contacts ont été pris, le nom de SwanaaKom a été répété à de nombreuses reprises : une bonne publicité pour les artisans et notre programme.
A cette occasion, de nouvelles créations ont attisé la curiosité des visiteurs : des sacs à mains en chambre à air recyclée, du contre-plaqué détourné en boite à bijoux, des coupes à fruits ornées de peau de chèvre…
Si le programme MadaCraft 2 initial, co-financé par l’Union Européenne, ne devait se dérouler que sur l’île de Ngazidja, il est vite apparu que des potentialités existaient aussi sur les îles d’Anjouan et de Mohéli.
Des propositions ont donc été faites, et le Fonds Social de Développement de l’Ambassade de France auprès de l’Union des Comores a répondu présent : le projet SwanaaKom allait être étendu à l’île de Mohéli pour une durée de 10 mois.
En partenariat, là encore, avec le Réseau National Femme et Développement, antenne de Mohéli, le programme a donc pu démarrer en novembre 2011, dans la capitale Fomboni, et au sud de l’île, dans le village de Nioumachoua.
Les contraintes sont, peut être encore plus qu’à Ngazidja, fortes : l’île est très enclavée, les artisans ont un niveau de connaissances de base peu élevé, les intrants manufacturés sont vraiment difficiles à trouver sur place.
Néanmoins, Mohéli bénéficie d’atouts : le parc marin et la nature sauvage attirent une grande partie des touristes de l’archipel, venant en particulier de Mayotte toute proche ; les artisans travaillent depuis longtemps déjà en groupe, ce qui facilite le transfert de savoir-faire et la structuration dans le cadre du programme ; l’IMF local, l’Union des Sanduk de Mohéli est en phase de restructuration et le début de collaboration est très prometteur.
Nous comptons sur la saine émulation entre les artisans de Ngazidja et ceux de Mohéli pour qu’ils fassent montre de créativité et d’enthousiasme, et nous espérons que bientôt Anjouan pourra bénéficier elle aussi de SwanaaKom.
PRENOM : Soifia
Née le : 17/03/1985
ADRESSE : Ntsoudjini Itsandra
QUARTIER : Bangweni
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE : 5 ans
DOMAINE D’ACTIVITE : broderie et design
NOM DE L’ATELIER : truru la latabuni
TEL : 333 32 73
EMAIL : soifiasoilihi@gmail.com
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PRE NOM : Abdou
DATE DE NAISSANCE : 28 /03/83
LIEU DE NAISSANCE : Mate de Moroni
DOMAINE D’ACTIVITES : Art métallique et luminaires
NOM DE L'ATELIER : WEWU
ADRESSE DE L'ATELIER : Moroni Sahara
E-MAIL : hamzabdou81@gmail.com abdouhamza81@yahoo.fr
Tel : 3384418
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE :3 ANS
]]>NOM : FATIMA
PRENOM : hassane
Date de naissance : 28/02/1980
Lieu de naissance : Itsandra mdjini
Domaine d’activité : Couture
Expérience professionnelle : 6ans
Tel : 3397549/
Email : hassanefatima@yahoo.fr